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En 1895, l’évolution de notre marine condamnait à terme l’arsenal de Rochefort, arsenal de rivière comme Lorient, au profit de Brest, Toulon et Cherbourg. Le ministre de la Marine, l’amiral Besnard, ne manquait pas d’arguments. Les arsenaux de rivière ne pouvaient plus construire, armer et lancer de lourds bâtiments comme les cuirassés dont le tirant d’eau était de 10 m. Or la Charente n’avait qu’une profondeur moyenne de 6 m aux plus faibles marées, de 7 à 8 m aux vives eaux. Les 10 m indispensables n’apparaissaient que dix fois par an. Rochefort ne pouvait donc lancer que des croiseurs. Pourtant, depuis 1893, après le dérasement des fonds rocheux de Soubise, de Martrou et du Vergeroux, le Sénat et la Chambre avaient cru bon de voter trois millions de francs pour approfondir la Charente de 2,50 m. Toutefois il fallait aussi l’intervention de nombreuses commissions pour approuver ce projet. Pour calmer les esprits, l’amiral Besnard promit d’inscrire au budget de 1896 un montant de 300.000 f., bien que l’on eût prévu primitivement 500.000 f., et encore à condition que les contribuables rochefortais participent à un emprunt nécessaire.
Cependant il restait des défenseurs du port parmi les amiraux...
(Roccafortis n°17, janvier 1996, p.26-28)
Thème : arsenal
Arsenal de Rochefort en 1895_R17 (29Ko)